http://www.onf.fr/centre_ouest_auvergne ... event.htmlLa forêt domaniale de la Braconne - Bois-Blanc passée au laser
12/12/13
Charente
Repérer les sites archéologiques sous couvert forestier n’est pas toujours aisé. Aujourd'hui une nouvelle technologie, le Lidar, permet de mettre littéralement à nu une forêt afin de révéler tout son potentiel patrimonial, notamment archéologique.
En forêt de Braconne - Bois-Blanc, chercheurs et étudiants des Universités de Limoges (Laboratoire Geolab UMR 6042) et de Poitiers (Laboratoire Herma EA 3811) travaillent ensemble depuis un an avec le concours des forestiers de l'ONF. Objectif ? Redéfinir les espaces, en comprendre leur évolution, leur histoire, et les liens étroits qui les unissent à l’artisanat - comme celui du fer et du charbonnage.
En images
Repérage des sites archéologiques d’après un extrait du Modèle Numérique de Terrain de la forêt domaniale de la Braconne - Bois-Blanc
Lidar dévoile l'activité charbonnière de la forêt
Pour en savoir plus
• Consulter l'extrait du rapport de Graziella Rassat Doctorante – Laboratoire GEOLAB UMR 6042 CNRS (530 Ko)
• Consulter la bibliographie (249 Ko)
Forêt domaniale de la Braconne et sa localisation sur le territoire (G. Rassat 2013)
Le Lidar : pour repérer et étudier les sites archéologiques en forêt
Pour repérer les sites archéologiques sous couvert forestier, les contraintes sont nombreuses : difficultés d’accès à certaines parcelles en raison d’une végétation trop dense, manque de visibilité au sol...
Recourir à de nouvelles technologies, comme le Lidar (Light Detection and Ranging), facilite grandement ce travail en apportant une aide incontestable au repérage et à la cartographie des vestiges archéologiques. Pour autant, les prospections pédestres restent une étape obligée qui permet de vérifier, d’attester la présence d’un site et de recueillir parfois des éléments susceptibles d’en préciser la fonction et la datation (mobilier archéologique tels que les tessons de céramiques...).
En mars 2012, une mission Lidar (financée par la Région Limousin) a été lancée dans le département de la Charente sur près de 13.000 ha de surface forestière, soit un ensemble de 8 massifs forestiers et espaces boisés.
Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat (G. Rassat en cours) qui vise à cerner et comprendre les zones de production métallurgique en Charente et dans le nord Dordogne, depuis la fin de la Protohistoire jusqu’à la fin du Moyen-Age, tout en cherchant à montrer l’impact que cet artisanat a pu avoir sur l’environnement et notamment la forêt. A plus petite échelle, et en confrontant l’ensemble des données archéologiques recueillies (sites métallurgiques et de charbonnage, système de voirie, parcellaires fossiles, habitats, sites culturels…), c’est l’organisation même d’un territoire, autour de cette activité, qui cherche à être appréhendée.
L’acquisition puis l’exploitation des données Lidar fournissent désormais une image exhaustive et très précise du potentiel archéologique, notamment paléométallurgique et archéobotanique, existant dans ces forêts : la forêt domaniale de la Braconne - Bois-Blanc en est un exemple.
Des centaines de traces de production métallurgique retrouvées en forêt domaniale de la Braconne - Bois-Blanc
Situé à une dizaine de kilomètres au nord-est d’Angoulême, et s’étendant sur un peu plus de 4.000 ha, cet espace avait révélé la présence, suite à plusieurs travaux universitaires réalisés entre 2009 et 2011 (Baigneau 2009, Rassat 2010, 2011), de plus d’une centaine de sites archéologiques. De nombreux vestiges attestaient déjà de son exploitation (plate-formes de charbonnage, ferriers…) et, par là même, de son existence depuis le Moyen-Age, alors que d’autres renvoyaient à une occupation antique et à son ancienne probable mise en culture (parcellaires, zone de terrasses, pierriers).
Alors biaisée par une prospection incomplète des parcelles forestières, cette cartographie des sites se voit aujourd'hui considérablement enrichie par des données Lidar qui laissent très distinctement apparaître de nouvelles et nombreuses anomalies susceptibles de correspondre à des sites archéologiques. Menés parallèlement à ce travail, de nombreux sondages archéologiques (Euba-Rementaria 2010 ; Rassat 2011, 2012, 2013) viennent également compléter cette base de données dont l’interprétation ouvre pour les années à venir, de nombreuses et nouvelles perspectives de recherche.
http://www.charentelibre.fr/2011/08/16/ ... 050203.php
Les autres sites peuvent être n'importe ou, puisque non dévoilés, et il n'y a pas intérêt à se faire prendre dessus à détecter.



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