Le trésor de Boucq sera vendu aux enchères..
Publié : 21 oct. 2009 13:
Voici un petit article que je viens de trouver sur le net:
http://www.republicain-lorrain.fr/fr/ar ... heres.html
L’histoire, fabuleuse, en fera rêver plus d’un ! Dans quelques semaines Me Teitgen vendra au feu
des enchères quelque 200 pièces d’or anciennes. Un vrai trésor numismatique, de ceux qui rendent fou.
Lorsque ces monnaies anciennes ont été découvertes, il y a douze ans à côté de Boucq dans le Toulois, les deux chasseurs de trésor septuagénaires n’en ont pas cru leurs yeux. Quand la poêle à frire avec laquelle ils écumaient le secteur s’est mise à grésiller, ils ont creusé le sol. A une quinzaine de centimètres de profondeur, ils ont mis la main sur un vase en argile qui contenait un pactole estimé à 600 000 francs de l’époque, soit 1,2 kg d’or !
Dans l’urne, il y a bien un trésor : un peu plus de 200 pièces d’or brillantes, certaines n’ayant jamais circulé. Une moitié de Louis XIII, des Louis XIV, des monnaies du Moyen Age et le reste en pièces espagnoles. Ce qui fait dire à un collectionneur, Jean-Pierre Crisnaire, qu’il s’agit «vraisemblablement de l’or des Incas recyclé, ramené par des galions et frappé sur les bateaux, comme on en avait l’habitude à l’époque ».
Une attaque de brigands
Comment ce trésor que Me Teitgen doit vendre début décembre, à Anticthermal à Nancy, a-t-il pu se retrouver enfoui dans un bout de terre Lorraine ? On en est réduit aux hypothèses.
Après un travail d’enquête historique et de déduction, Jean-Pierre Crisnaire pense que les pièces sont venues de la région d’Amiens ; elles sont marquées d’un petit «x» caractéristique de cette ville. «Elles ont probablement été acheminées par bateau, pour ce qui concerne les pièces espagnoles. Je pense que des marchands qui se dirigeaient vers Metz les transportaient. Cette ville était alors le plus gros centre de change de la monnaie. » Les dernières pièces datant de 1673 et la guerre avec la Hollande ayant commencé en 1672, il suppose que des marchands cheminant vers Metz ont été attaqués à cette période troublée par une bande de mercenaires et qu’ils ont décidé d’enterrer leur magot à la hâte, du côté de Boucq.»
Une aubaine pour la mairie
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les inventeurs du trésor c’est ainsi que l’on nomme les découvreurs , dans leur grande naïveté, se sont empressés de faire part de leur découverte en mairie de Boucq. Tous deux pensaient que la moitié de l’or mis au jour leur reviendrait. Las ! C’était seulement le début de leurs ennuis.
Quelques mois plus tard, alors que par mesure de sûreté, le magot a été enfermé dans le coffre de la gendarmerie, les deux amis apprennent que le Service régional de l’archéologie a déposé une plainte contre eux. Motif : les deux fouineurs auraient détérioré un terrain archéologique et contrevenu à la loi en entamant des fouilles sur un terrain ne leur appartenant pas, avec un détecteur de métaux. L’affaire s’est soldée par une condamnation des inventeurs à 10 000 F (1 524,50 €) d’amende, dont 9 000 F (1 372 €) avec sursis, et un grand débat suivi par beaucoup d’amateurs de détection. Et de «leur» or, ils n’ont plus revu la couleur.
C’est la mairie de Boucq qui s’est alors retrouvée propriétaire du magot, un bas de laine qu’elle a décidé de vendre aujourd’hui. Contactés, le nouveau maire, Josette Frecher, et les élus préfèrent ne pas trop ébruiter l’affaire pour l’instant. «Le trésor est en estimation », glisse-t-on tout au plus. En tout cas, pour peu que la vente connaisse le succès, le conseil municipal pourra envisager de nouveaux investissements. Une aubaine en ces temps de vaches maigres !
Monique RAUX.
Je trouve vraiment cette affaire plus que honteuse!! Et après certains archéologues s'étonnent que pratiquement plus un seul objet soit déclaré en France, tu m'étonnes!! Vive la législation française!!
http://www.republicain-lorrain.fr/fr/ar ... heres.html
L’histoire, fabuleuse, en fera rêver plus d’un ! Dans quelques semaines Me Teitgen vendra au feu
des enchères quelque 200 pièces d’or anciennes. Un vrai trésor numismatique, de ceux qui rendent fou.
Lorsque ces monnaies anciennes ont été découvertes, il y a douze ans à côté de Boucq dans le Toulois, les deux chasseurs de trésor septuagénaires n’en ont pas cru leurs yeux. Quand la poêle à frire avec laquelle ils écumaient le secteur s’est mise à grésiller, ils ont creusé le sol. A une quinzaine de centimètres de profondeur, ils ont mis la main sur un vase en argile qui contenait un pactole estimé à 600 000 francs de l’époque, soit 1,2 kg d’or !
Dans l’urne, il y a bien un trésor : un peu plus de 200 pièces d’or brillantes, certaines n’ayant jamais circulé. Une moitié de Louis XIII, des Louis XIV, des monnaies du Moyen Age et le reste en pièces espagnoles. Ce qui fait dire à un collectionneur, Jean-Pierre Crisnaire, qu’il s’agit «vraisemblablement de l’or des Incas recyclé, ramené par des galions et frappé sur les bateaux, comme on en avait l’habitude à l’époque ».
Une attaque de brigands
Comment ce trésor que Me Teitgen doit vendre début décembre, à Anticthermal à Nancy, a-t-il pu se retrouver enfoui dans un bout de terre Lorraine ? On en est réduit aux hypothèses.
Après un travail d’enquête historique et de déduction, Jean-Pierre Crisnaire pense que les pièces sont venues de la région d’Amiens ; elles sont marquées d’un petit «x» caractéristique de cette ville. «Elles ont probablement été acheminées par bateau, pour ce qui concerne les pièces espagnoles. Je pense que des marchands qui se dirigeaient vers Metz les transportaient. Cette ville était alors le plus gros centre de change de la monnaie. » Les dernières pièces datant de 1673 et la guerre avec la Hollande ayant commencé en 1672, il suppose que des marchands cheminant vers Metz ont été attaqués à cette période troublée par une bande de mercenaires et qu’ils ont décidé d’enterrer leur magot à la hâte, du côté de Boucq.»
Une aubaine pour la mairie
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les inventeurs du trésor c’est ainsi que l’on nomme les découvreurs , dans leur grande naïveté, se sont empressés de faire part de leur découverte en mairie de Boucq. Tous deux pensaient que la moitié de l’or mis au jour leur reviendrait. Las ! C’était seulement le début de leurs ennuis.
Quelques mois plus tard, alors que par mesure de sûreté, le magot a été enfermé dans le coffre de la gendarmerie, les deux amis apprennent que le Service régional de l’archéologie a déposé une plainte contre eux. Motif : les deux fouineurs auraient détérioré un terrain archéologique et contrevenu à la loi en entamant des fouilles sur un terrain ne leur appartenant pas, avec un détecteur de métaux. L’affaire s’est soldée par une condamnation des inventeurs à 10 000 F (1 524,50 €) d’amende, dont 9 000 F (1 372 €) avec sursis, et un grand débat suivi par beaucoup d’amateurs de détection. Et de «leur» or, ils n’ont plus revu la couleur.
C’est la mairie de Boucq qui s’est alors retrouvée propriétaire du magot, un bas de laine qu’elle a décidé de vendre aujourd’hui. Contactés, le nouveau maire, Josette Frecher, et les élus préfèrent ne pas trop ébruiter l’affaire pour l’instant. «Le trésor est en estimation », glisse-t-on tout au plus. En tout cas, pour peu que la vente connaisse le succès, le conseil municipal pourra envisager de nouveaux investissements. Une aubaine en ces temps de vaches maigres !
Monique RAUX.
Je trouve vraiment cette affaire plus que honteuse!! Et après certains archéologues s'étonnent que pratiquement plus un seul objet soit déclaré en France, tu m'étonnes!! Vive la législation française!!