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Les trolls...

Publié : 24 janv. 2011 13:
par patarc
france-inter, ce matin...

Les trolls
Les trolls semblent avoir la vie belle sur Internet. Ils parasitent les discussions sur le Web et il n’est pas facile de les contrer.
A l’origine, un troll c’est un lutin de la mythologie nordique qui a été récupéré dans des œuvres modernes : J.K Rolling, par exemple dans Harry Potter à l’école des sorciers ; par Tolkien dansLe Seigneur des anneaux et dans des jeux de rôles, comme « Donjons et Dragons ». Chez ces deux derniers, ils sont très grands.
Troll vient de l’anglais « trolling » qui signifie pêche-à-la-traîne, une ligne munie de plusieurs hameçons, ce qui explique son sens métaphorique sur le Web. Un troll, c’est une remarque qui crée la polémique en servant d’appât dans les discussions et qui a pour but de faire réagir tous ceux qui veulent contribuer à la discussion. Certes, il peut être inconscient : c’est celui qui, en toute bonne foi, va parler de toute autre chose que du sujet abordé, ou ne pas respecter les règles en écrivant tout en majuscules, par exemple. Mais en général, le troll est méchant : c’est un internaute qui connaît très bien le fonctionnement d’Internet et qui sait très bien s’en servir pour manipuler ou provoquer, dans les chats et les forums. Voilà son mode d’action : « je multiplie les messages sans intérêt. Je ne réponds jamais à un message précis. Je trouve toujours des excuses pour invectiver ou insulter les autres. Je fais des insinuations et des amalgames douteux. Tout fait penser au nazisme et à la Collaboration. Je dramatise tout et avec moi, un débat n’est jamais clos ».
Comme le résume un journaliste spécialisé, Vincent Glad : « troller, c’est donc la volonté de chercher à tout prix la polémique. Cela ne débouche souvent sur strictement rien sinon un petit plaisir ». Il faut quand même ajouter que les motivations peuvent être politiques quand il s’agit, par exemple, de vanter les mérites de la planification maoïste sur un site de jeunes libéraux…
Et donc il ne faut pas tomber dans le panneau.
Il ne faut surtout pas que les trolls monopolisent le débat et entrainent des internautes à « troller » malgré eux. Un seul message peut faire déraper toute une discussion. Or, il n’existe pas de filtre magique, et chasser les trolls est un exercice fastidieux. Les sites d’informations interactifs le savent qui, parfois, sont obligés de retirer un message ou de ne pas le publier. Selon Antoine Daccord, chargé de gérer la communauté du Figaro.fr, deux personnes au minimum et en permanence modèrent les commentaires. Et sur les 15 000 reçus quotidiennement, il y en a environ 5 % à supprimer. Au Figaro, comme à Libération, la majeure partie de cette modération est d’ailleurs sous-traitée à une agence spécialisée.
Quoi qu’il en soit, retenez cet adage du net : « please, don’t feed the trolls », « s’il vous plaît, ne nourrissez pas les trolls ».

un Trollomètre: (très bon!!)
http://www.lettres.org/troll.htm