A apprendre (le refrain
) on l'enregistre en live samedi soir!
Gare aux happaches
On marchait gaillards et gaillardes, avec nos poiles et nos piochons
Fredonnant des chansons paillardes, de par les vaux de par les monts
Sans faire de mal à personne, afin de trouver croyons-nous
Piécettes qui tintent et qui sonnent, artefacts et autres cailloux
A pied à cheval en voitures, les happaches mal inspirés
Vinrent nous gonfler les jointures, à coups d’arguments éculés
Au marché des DRAC et des croques,- mitaines de l’archéologie
Cette dizaines de branloques, veulent réformer le pays
Gare aux happa a a a a aches.
Armés de leurs thèses débiles, destinés à les attendrir
Ils polluent tous les hémicycles, et nous font passer pour les pires
Des pilleurs et des nécrophages, et des cambrioleurs d’œuvres d’art
Des revendeurs de sarcophages, qu’ils prenaient soin de mettre à part
Gare aux happa a a a a aches.
Frénétique cette sale engeance, qui s’est servie allègrement
Qui prétendait servir la France, en fouillant et en étudiant
Souvent par besoins pour leurs thèses, remplissaient leurs propres placards
Et revendaient, sournois, les chaises, de l’Eglise et même du bar
Gare aux happa a a a a aches.
Alors afin de satisfaire, leur soif de gloriole passée
Afin de ramener leur poire, se croire des dieux mandatés
Ils prennent pour boucs émissaires, de calmes fans de détection
Ceux qui furent pourtant naguère, précurseurs de leur profession
Gare aux happa a a a a aches.
Plutôt que de voir outre manche, nos amis anglais récolter
Par milliers les trésors et tranches, de vies de leur glorieux passé
Ils trouveraient malin ces pitres, de frapper de prohibition
Les collaborateurs en titre, que seraient les as du piochon
Gare aux happa a a a a aches.
Pour enrichir le patrimoine, et faire du tors aux aigrefins
Qui dispersent notre mémoire, et qui revendent leur butin
Il suffirait qu’on nous confère, les mêmes textes que l’Anglois
Ces modèles de l’Angleterre, bien mieux adaptés que nos lois
Gare aux happa a a a a aches.
Alors bande de vieux malades, qui vous prenez pour des cadors
Foutez donc la paix aux escouades, des poileurs et des chercheurs d’or
Ceux qui n’en trouvent somme toute, que très nettement moins que vous
Moins que celui qui, sans doute, moisit dans les coffres chez vous
Gare aux happa a a a a aches.
Si par malheur vos ridicules, propositions sont acceptées
Elles deviendront des édicules, pour les vrais pilleurs patentés
Alors fiers de vos forfaitures, vous pourrez partir en chantant
« On a saccagé la culture, et livré la France aux truands »
Gare aux happa a a a a aches.
Soyez surs tas de rétrogrades, si par malheur vous réussissez
A imposer vos jérémiades, que vos sombres lois soient votées
Que quitte à risquer la centrale, pour un pauvre Double Tournois
Je m’en irais promener ma poile, là où se trouvent les vrais ducats.
Que quitte à risquer la centrale, pour un pauvre Double Tournois
Demain je sortirais ma poile, et lèverais bien haut mon doigt !
Régis Najac, 27 février 2013 Peut se chanter sur les airs de Georges Brassens :
« Au marché de Brive la Gaillarde » et/ou sur « Le Gorille ».