Somme 80/2

Carte archéologique de la somme (80) Tomme II
LI141
Le département, qui fait partie du Nord-Ouest du Bassin parisien, appartient à une vaste plate-forme marine bordée par les massifs anciens.
Si les plateaux couvrent la plus grande partie de ce département, entre l’embouchure de la Bresle au sud et l’estuaire de l’Authie au nord, la Plaine maritime constitue une ouverture sur la mer, divisée en deux parties par la baie de Somme.
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Somme 80/2 : livre d'histoire sur la région

Le département, qui fait partie du Nord-Ouest du Bassin parisien, appartient à une vaste plate-forme marine bordée par les massifs anciens.
Si les plateaux couvrent la plus grande partie de ce département, entre l’embouchure de la Bresle au sud et l’estuaire de l’Authie au nord, la Plaine maritime constitue une ouverture sur la mer, divisée en deux parties par la baie de Somme.

La plus ancienne relation d’une découverte dans cette région est celle du Père Ignace qui mentionne des sépultures à Abbeville (place Clémenceau) au milieu du XVe siècle.

Le premier développement de l’archéologie fait suite au questionnaire rédigé au début du XIXe siècle par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et envoyé par le ministère de l’Intérieur à tous les préfets.

Le préfet de la Somme, A.-L. d’Allonville, obtient ensuite du Conseil Général des fonds qu’il consacre à faire lever par deux géomètres (en octobre 1822) les plans des quatre « camps » qu’il considérait bâtis par César.

Un peu plus tard, Boucher de Perthes a l‘idée d‘associer Archéologie et Géologie dans une discipline nouvelle qu’il appelle l‘« Archéogéologie », fondée sur l’étude stratigraphique des vestiges.

A cette époque, les sociétés savantes (celle d’abbeville créée en 1797, celle de la Somme en 1836, étendue à la Picardie en 1839) ont joué un rôle fondamental dans le développement de cette recherche.

Il faut souligner que ce sont surtout les nécropoles mérovingiennes qui intéressent les antiquaires et les collectionneurs de la deuxième moitié du XIXe siècle. Par exemple, un certain Lelaurain aurait pillé en trois ans (de 1882 à1884) à Marchélepot 4000 tombes ! C. Boulanger (ancien notaire à Péronne), estimait, en 1907, que 20 à 22000 sépultures auraient pu être ainsi dégagées pendant cette période et le mobilier transféré aux musées de Saint-Germain-en-Laye, de Reims, d’Amiens, de Laon, de Soissons, de Péronne, de Saint-Quentin, de Boulogne-sur-Mer, de Belgique, d’Angleterre, etc.

 Au XXe siècle, s’il faut attendre 1972 pour voir se créer une circonscription archéologique autonome de Picardie (avec Jean-Michel Desbordes), l’archéologie picarde s’est orientée, à partir des années 1960, vers l’archéologie aérienne, les prospections archéologiques et le développement de fouilles archéologiques qui vont connaître, à partir de 1990, un accroissement considérable avec l’essor de « l’archéologie préventive ».

C’est ainsi qu’à partir d’avril 1960 et pendant 20 ans, Roger Agache (1926-2011) va accumuler des milliers d’heures de vol et prendre des dizaines de milliers de clichés aériens : il découvrira un peu plus de 2900 sites protohistoriques et antiques. L’Atlas d’Archéologie aérienne de Picardie  (publié en 2 volumes en 1975, avec B. Bréart) et la Somme préromaine et romaine (sa thèse publiée en 1978) ont marqué durablement la recherche archéologique française.
 
De son côté la prospection pédestre, si elle est une pratique ancienne (car dès le milieu du XIXe siècle, les érudits repèrent les traces de bâtiments dans la végétation et recueille le mobilier remonté par les charrues), cette activité s’est beaucoup développée depuis 1975, y compris à l’Université d’Amiens (avec J.-L. Cadoux). Il faut ajouter que les prospections menées dans le cadre de l’archéologie préventive, surtout depuis 1990, ont été menées sur des surfaces considérables qui ont permis de « changer l’échelle » de la réflexion ! : le tracé du TGV-Nord  a été prospecté puis fouillé sur 47 km de long dans le département, le tracé des autoroutes A28 sur 30 km, celui de A16 sur 95 km, celui de l’A29 sur 95 km, celui du gazoduc de Loon-Plage à Cuvilly  sur 60 km de long !

840 pages
format 21cmx30cm

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